A faire

1. Immobiliser la victime. La rassurer.

2. Poser un bandage sur la zone mordue en remontant vers la base du membre.

3. Appeler les secours/Se rendre à l’hôpital le plus proche.

À NE PAS faire

1. Ne pas poser de garrot.

2. Ne pas sucer/aspirer le venin avec la bouche.

3. Ne pas pratiquer d’incision.

4. Ne pas administrer de médicaments.

5. Ne pas paniquer/se dépêcher.

POURQUOI ?

1. Le membre mordu doit être immobilisé ainsi que la victime, afin d’éviter toute accélération du rythme cardiaque qui favoriserait une propagation rapide du venin dans l’organisme.

2. Rassurer la victime, pour les mêmes raisons.

Arguments possibles :  

1. Nous avons plusieurs heures devant nous.

2. De nos jours, il y a un nombre très faible de décès dus aux morsures de vipères européennes.

3. Nous allons tranquillement rejoindre l’hôpital…

4. Le bandage, qui pourra être «de fortune», doit être modérément serré (posé comme pour une entorse). Son but étant de prévenir de la formation d’un œdème. Ce bandage limitera la progression du venin dans le reste du corps. Il ne devra être enlevé que par décision médicale à l’arrivée à l’hôpital.

5. Cela va sans dire ! Il ne faut pas perdre de temps MAIS NE PAS s’empresser.

6. Un garrot augmenterait le pouvoir nécrosant du venin, favoriserait ses effets hémorragiques et il pourrait en résulter l’amputation du membre ainsi traité !

7. Effectivement, la seule présence d’un aphte ou d’une microlésion dans la bouche du «volontaire»… et nous voilà avec deux personnes envenimées (dont une à la bouche ! scénario bien plus grave qu’une morsure au doigt ou au pied.)

8. L’utilisation d’une «pompe à venin» est illusoire et tout «remède» une perte de temps.

9. Le venin dont disposent «les vipères de chez nous» a un pouvoir hémorragique… coagulant et anticoagulant.

10. Faire une incision c’est prendre le risque de provoquer une hémorragie qui ne s’arrêtera pas. En plus d’accélérer le rythme cardiaque.

11. Ne se fier qu’au seul avis d’un médecin (certains médicaments agissant directement sur la pression artérielle).

12. La panique entraînerait inévitablement une accélération du flux sanguin…

CAS PARTICULIERS :

Une morsure au visage… l’œdème qui risque de se former pourrait provoquer l’asphyxie de la victime par gonflement des voies respiratoires. Là, il n’y a plus de «plusieurs heures devant soi» et dans le pire des cas une trachéotomie devra être pratiquée.

 

Une injection de venin… en «intraveineuse». On devine aisément que tout le processus d’envenimation serait fortement accéléré.

Personnes particulièrement vulnérables : les jeunes enfants, les personnes âgées, les personnes ayant des problèmes de santé.

SYMPTÔMES

Envenimation de vipère européenne

Dans les premières minutes, sensation de brûlure à l’endroit de la morsure suivie d’une sérieuse douleur qui deviendra intense.

Apparition — ou non —, d’un œdème.

Dans un deuxième temps (très variable), l’œdème gagne en surface et en volume, et l'»impact» de la morsure change de couleur (rouge, violet, bleu puis noir). La plaie nécrose.

Le tout associé — ou non — à des douleurs abdominales. Diarrhées et vomissements.

De multiples variables existent et toute envenimation par un serpent, même un serpenteau de 15 cm, doit être prise au sérieux.

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